28 janvier 2012
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« Rien ne sera plus comme avant la catastrophe nucléaire de Fukushima », avons‐nous dit, avec beaucoup d’autres, alors que
le monde entier découvrait en temps réel l’absence de maîtrise par l’entreprise japonaise Tepco des conséquences du
tsunami sur ses centrales nucléaires.
Depuis, après la conférence de Copenhague, celle de Durban vient de montrer une nouvelle fois les limites de la mobilisation mondiale contre le réchauffement climatique : les pays les plus pollueurs refusent d’assumer leurs responsabilités historiques ; les questions de l’accès aux droits fondamentaux et de l’égalité face aux biens communs ne sont pas prises en charge solidairement par la communauté internationale ; les débats sur l’avenir énergétique de la planète sont insuffisants, et avec la crise économique ils sont relégués au rang de questions secondaires ; la cause écologique est encore largement déconnectée des enjeux sociaux et humains.
Depuis de nombreuses années, le productivisme et la recherche de profits – qui se nourrissent réciproquement – conduisent l’Humanité à une catastrophe climatique et sociale. Une mobilisation populaire mondiale est une urgence absolue pour rompre avec la marchandisation de tout, avec le règne du libéralisme et pour changer d’horizon.
Car l’action de seuls « groupes de pression » n’a ni la force ni la légimité pour changer l’ordre du monde. Réaliser la
transition énergétique du local au mondial est une dimension incontournable d’une transformation sociale et écologique. Cela suppose que les partisans de l’émancipation prennent à bras‐le‐corps
ces questions.
Ecrit par des militants issus de ses différentes sensibilités, ce texte de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE) est un plaidoyer en faveur d’une transition énergétique embrassant la cause humaine. Il veut être une contribution au débat public, un débat pluraliste et populaire.