Leurs solutions :
travailler plus longtemps, gagner moins, précarité,des retraites de misères, des services publics en berne…
et les richesses aux bénéfices d’une poignée !
La crise a bon dos !
« Jamais le risque de basculer dans la précarité n’a semblé si grand à autant de nos concitoyens », a déclaré Jean-Paul Delevoye, le médiateur de la République.
Plus de 600 000 emplois détruits en 2009.
En 2010, Peugeot ferme son usine de Melun après avoir reçu une aide de 3 milliards d’euros.
Les banques et les entreprises du CAC 40 publient des bilansde bénéfices faramineux.
La situation que nous vivons n’est pas le résultat de la crise, mais celui de leurs solutions à leur crise.
La volonté de mettre à mal les retraites : un révélateur et une bataille décisive
Pour rendre les salarié-e-s plus dépendants et servir le capitalisme des assurances, le président et son
clan veulent faire croire que l’avenir des retraites appelle une réforme à supporter par le plus grand
nombre. Les explications données par l’appel à lamobilisation montrent bien la réalité et le choix :
« Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. Les déficits des caisses de retraite sont
essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le Conseil
d’orientation des retraites (COR) entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050. »
Quand Eric Woerth, ministre chargé de ce dossier, affirme : « l’impôt sur les sociétés et sur les revenus
devraient doubler », la réalité est le besoin de fairepasser le financement des retraites de 1,7 % du PIB à 2,6 %.
Non, les victimes ne doivent payer à la place des responsables
Pour maintenir leur système et pour encore plus de bénéfices capitalistes, les défenseurs des banques et
des profits financiers s’attaquent à l’avenir des retraites !
La « dette » sera leur prochaine offensive en Espagne, au Portugal, en France, après l’Islande et la Grèce aujourd’hui.
Nous devons réagir contre toute cette propagande
Le refus islandais de payer pour de telles dettes (avec un référendum voté à 93 %) est clair et net. Nous
devons exprimer une analyse et une exigence : les dettes odieuses (dues à des spéculations qui méritent
des poursuites sur les bancs de la justice…) doivent être annulées.
► Cela vaut pour les dettes des pays du Sud depuis longtemps.
► Cela vaut pour les « produits toxiques » qui ont été« recommandés » par des gouvernements aux diverses
régions, conseils généraux, municipalités.
► Cela vaut pour ces milliards qui ont « disparu » (pas pour tout le monde !), depuis octobre 2009, en Europe comme aux États-Unis : l’argent donné à des banques pour les « sauver ».
Cette orientation nous exposera à des protestations de « fonds de pensions » de divers pays qui ont racheté certaines de ces pompes à fric ?
Faisons de cette question d’annulation des dettes odieuses un des éléments de l’agenda du mouvement altermondialiste !
Cela appelle aussi des mesures européennes. Il faut les discuter avec le Bloc de gauche portugais, les forces
grecques, allemandes... et avec le groupe de la Gauche (la GUE) et les écologistes qui le voudront au
Parlement européen.
De même, cela appelle pour l’avenir le plus proche possible une réforme de la fiscalité.
Mais aussi une mise sous contrôle public de plusieurs banques afin de faire exister un secteur financier public fort.
Une exigence minimale s’impose immédiatement : un « moratoire sur les dettes publiques »
(nationales, régionales…). Il n’y a rien à payer jusqu’à examen des bien-fondés des demandes et des débats publics sur les alternatives à ce système.
Nous devons refuser les suppressions d’emplois
Comme pour Total ou pour Philips et quelques centaines d’autres entreprises, défendons le maintien des
emplois, leur reconversion si nécessaire, avec les salarié-e-s, en fonction d’objectifs de production utiles
socialement et respectueux des normes environnementales.
Nos besoins sociaux ne peuvent être indépendants des contraintes collectives, de justice etd’égalité.
Le capitalisme est fou ! La terre va mal, l’humanité va mal !
Trois exemples…
► Les producteurs de lait, victimes de la grande distribution et d’un taux de faillites croissant arrosent le
pays avec des millions des litres de lait tandis que toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans
meurt de faim dans le monde.
► La taxe carbone, la taxe poids lourds, comme l’ensemble du mirage du Grenelle, se sont évaporés. On a vu l’absence de volonté de réformes lors du fiasco de Copenhague !
► Chez Renault où l’Etat est le premier actionnaire, chez France Télécom privatisée (Orange), la souffrance
au travail tue !
Nous n’avons pas une hésitation : oui, il faut faire front
La Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) contribue à tous les cadres unitaires qui
réunissent des organisations politiques et des organisations du mouvement social, des citoyennes et des
citoyens et s’attache à susciter de tels cadres locaux.
Partout.
Pour l’action et pour l’élaboration de propositions communes, pour une alternative réelle. Nous sommes pour le front le plus large.
Cela, nous tenons à le dire, concerne autant les militantes et militants des diverses organisations de la
gauche radicale et du mouvement social (associations, syndicats, réseaux de vigilances et d’action…) que les structures de direction politique. Les recompositions en cours sont loin d’être
achevées.
Nous souhaitons qu’existe le plus large rassemblement et qu’une autre gauche soit à même de peser
dans les mobilisations et toutes les échéances politiques à venir.
Comités de liaison, rencontres bilatérales ou multilatérales, forums etc., voilà ce qu’il importe à présent, de mettre en place et de généraliser.
Il est tout de même urgent de faire s’affirmer une alternative à cette politique de répression, d’injustice, de manoeuvres
xénophobes et de dérives antidémocratiques